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Aérostructures : flexibilité ou manque de vision?

23 avril 2021 Divers
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Toute la presse relie l’information d’Airbus concernant sa fusion avec les sociétés Stella et Premium Aerotech .

 Un petit retour en arrière est nécessaire pour comprendre tenants et aboutissants de ce communiqué de presse.

 En 2010, les filiales françaises et allemandes d'Airbus créent chacune une filiale chargée de gérer les aérostructures : fabrication des pièces élémentaires et des sous-ensembles mécaniques . Airbus se recentre alors sur la fabrication des tronçons livrés en chaine finale d'assemblage.
 2 sociétés sont crées en 2009, Premium Aerotech  en Allemagne et Aerolia en France qui deviendra Stelia en 2015 suite à l’intégration des aérostructures de Sogerma.

 Les objectifs
étaient alors de :
 - créer une ETI (entreprise de taille intermédiaire) capable de fédérer un réseau de sous traitants de pièces élémentaires beaucoup trop disséminé.
- demander à ces filiales de stabiliser leur plan de charge en diversifiant leur portefeuille de clients et ainsi de stabiliser leur charge en allant voir Dassault , Boeing...
-faire  face à la montée des cadences sans prendre le risque d'embaucher directement.
- pouvoir faire rentrer des investisseurs
au capital.

 Cette filialisation est  alors un projet énorme et onéreux: il est très difficile de couper le ponts .
- Comment  assurer la sécurité de l'emploi offerte par Airbus aux employés des filiales
- Comment  recréer un système de gestion sans toucher l'efficacité des sites externalisés (Méaulte & St Nazaire ville )? Ceux-ci sont dépendants des systèmes de définition de l'avion , du suivi de configuration, du système de gestion de la logistique,de la  comptabilité, du suivi RH ...

Une douzaine d'
années plus tard, c'est le grand retour en arrière.
Le marché n'est plus là  ni chez Airbus ni chez Boeing, ni chez les autres. Les investisseurs ne sont pas venus car les marges n'ont jamais été attirantes , la pression des campagnes de réduction de couts d'Airbus n'y sont pas étrangères.

Finalement, la volonté de posséder un périmètre plus important pour faciliter les transferts de charges et les réductions d'effectifs a fait la différence

L'article du figaro,
 mais vous en trouverez plein d'autres




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4 Commentaires

André DAUDE (TARBES 11)
Il y a 2 ans
Ce sont vraiment des modes, avec toujours autant d'arguments irréfutables, comme si la Vérité (majuscule) existait en économie. Jusqu'au prochain changement de chefs dogmatiques.
Gérard PEREZ (TARBES 8)
Il y a 2 ans
Airbus a voulu "copier" ce que Boing engageait, mais avec des externalisations plus importantes
Boeing en a découvert ensuite les risques et problemes tres importants de qualité , process et de tenu des plannings .... Il est aussi évident que les pressions des couts vers ces partenaires qui eux aussi les répercutaient, donc rentabilités faibles .... , Airbus prend acte et maintenant prend concience que les chaines FAL oui , mais elles ne peuvent travailler que si les troncons arrivent en qualité et planning
André DAUDE (TARBES 11)
Il y a 2 ans
Il se trouve que j'allais souvent à Saint-Nazaire Ville de 2001 à 2015, chez Airbus (usinage) devenu Aérolia , et chez un petit sous-traitant de l'autre coté de la rue, pour m'occuper des mêmes machines. La production quotidienne de chaque machine était moins de la moitié chez Airbus, avec une qualité identique (puisque contrôlée par le même service). Et le fait d'externaliser (Aérolia) n'a finalement été qu'un changement de nom, puisque les personnes et leurs habitudes n'ont pas changé. Et au cours de ma carrière dans ce métier, j'ai vu ça maintes fois ailleurs : des petits sous-traitants bien plus efficaces que leurs donneurs d'ordre qui avaient les mêmes ateliers en interne. Ma dernière grosse affaire, une cellule flexible (nom pompeux pour un ensemble de cinq machines à CN, flexibles par définition) chez Aérolia (qui changeait encore de nom à ce moment-là), a été encore semée d'embuches, contraintes de tous ordres, discussions de marchands de tapis avec des acheteurs ignorant le métier, alors que les mêmes machines, exactement, étaient livrées ailleurs bien plus rapidement ... au prix catalogue.
Ce n'est qu'un avis, mais (un peu) éclairé
Henri TEIL (TARBES 14)
Il y a 2 ans
Bravo pour ton premier commentaire, André, c'est malheureusement ce que nous supportons tous les jours dans les entreprises ou les groupes d'une certaine taille.

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