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D'où sort ce pognon de dingue?
LA DETTE ?...QUELLE DETTE ? C'est sous ce titre que l'économiste Marc Fiorentino a publié, dans sa lettre quotidienne, un petit article très vulgarisé sur les milliards qui sortent des poches du gouvernement.
"LA DETTE ?...QUELLE DETTE ? Je vais vous donner deux chiffres. Deux chiffres qui illustrent l'absurdité de la situation actuelle :117,5% et -0,25%. 117,5% du PIB, c'est le niveau record d'endettement de la France prévu dans le budget du gouvernement à la fin de l'année 2020. -0,25% c'est le taux auquel la France emprunte sur les marchés à 10 ans. Du jamais vu.
NO LIMIT : Avant la crise du Covid, le gouvernement n'avait pas réduit les dépenses publiques.
Mais le Covid lui donne un prétexte pour aller encore plus loin et exploser tous les records budgétaires.
Bruno Le Maire a présenté le projet de loi de finances pour 2021 et c'est le délire le plus total.
POUR 2020 : Le déficit sera de 200 milliards d'euros. Rappelons qu'il était déjà à 92,7 milliards avant la crise du Covid.
Et pour 2021, pour l'instant, il sera de 152,8. Mais le chiffre sera évidemment revu à la hausse, car 2021 est une année préélectorale et la distribution de cadeaux sera encore massive.
ET LA DETTE ? Elle était à 114,1% du PIB à la fin du mois de juin.
200 milliards de dettes de plus sur le seul deuxième trimestre de 2020.
Et le gouvernement la prévoit à 117,5% fin 2020 et 116,2% fin 2021.
Mais ne vous inquiétez pas, on fera pire que ça
AUCUNE SANCTION : Ces chiffres donnent le vertige.
Et pourtant la France n'est pas sanctionnée par les marchés.
Elle emprunte toujours à un taux largement négatif.
Grâce aux achats massifs de la Banque centrale européenne qui finance ainsi ces dépenses publiques massives.
TENEZ-VOUS BIEN, Plus les déficits budgétaires sont élevés, plus la dette est élevée, plus la France... gagne de l'argent puisqu'elle emprunte à taux négatif.
Une "anomalie" de marchés que le gouvernement a vite exploitée.
Il s'est également engouffré dans la brèche dès que l'Allemagne a fait sauter le verrou de la limite du déficit à 3% !
QUI VA PAYER ? C'est la question que tout le monde se pose.
Et la plupart d'entre vous se disent : "nous". Avec nos impôts.
Je n'en suis pas si sûr.
Je pense que le surplus de dette lié à la crise du Covid, qu'on peut estimer selon les pays de 20 à 30% du PIB sera soit cantonné et comptabilisé à part de la dette "courant" et transformé en dette "perpétuelle", soit tout simplement effacé à la hauteur de ce qui est détenu par les banques centrales.
Oui, c'est dingue.
Mais c'est possible.
C'est une incitation à la gabegie.
La France l'a bien compris."
Merci également à OKPAL pour l'illustration
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