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Do you remember...

07 août 2020 Divers
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Ces 3 premiers mots d'une chanson d'Earth Wind and Fire (ici pour la séquence souvenir) ont résonné au SAM à partir de fin 1978 jusqu'à sa fermeture. Les Katia qu'on y rencontrait écrivaient encore leur prénom avec un K... Mais au fait comment faisait-on les plans à l'époque ? 

 

Cet Art s'appelait dessin industriel, très codifié, il nécessitait des outils bien spécifiques que j'ai retrouvés au garage en rangeant (encore !)

Offrons-nous un petit retour nostalgique pour les plus anciens (ça fout un coup de vieux !) et une découverte d'un monde inconnu pour les plus jeunes (vous avez raté quelque chose !)

Tout d'abord la planche à dessin à pantographe et le calque sur lesquels on allait définir l'objet ou le mécanisme au moyen de trois vues : vue de face, vue de coté et vue de dessous ou de dessus

 

Pour l'épure : un Criterium avec une mine dure de 2mm et une gomme

Pour le dessin "au propre" : en 1978, on n'utilisait plus le tire ligne mais les Rotring, des plumes calibrées de dixième en dixième de mm

 la panoplie avec un Mars le concurrent moins connu

 

bien rangés dans la boîte

Bien sûr la boîte à compas qui va avec

Pour optimiser la taille du dessin sur le calque il fallait quelques fois choisir une échelle bizarre,  par exemple 1/625 : la règle laissait la place au kutch

petit kutch:

 grand kutch

Il valait mieux éviter les erreurs, grosses et petites, car pour effacer, il fallait travailler le calque dans la masse afin d'enlever l'encre de chine ! Après quelques erreurs et corrections, le plan semblait avoir attrapé la lèpre.

la gomme agressive et  grattoir

la brosse en fibre de verre et avec cette aiguille affutée que j'avais trouvé en stage dont j'ai oublié le nom

 

et pour finir quelques instruments qui facilitaient la vie

pour les lettres:

pour les ellipses

mon préféré, pour les têtes hexagonales

 

Au delà de la conception, le dessin industriel était l'école de la minutie, de la concentration et de la rigueur. D'une grande difficulté après des soirées pas raisonnables !

JLT

 




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7 Commentaires

Michel MONGE (TARBES 4)
Il y a 3 ans
et la lame de rasoir gillette pour les calques récalcitrants, il fallait faire attention de ne pas les trouer ! ...
Frédéric SIRIZZOTTI (TARBES 23)
Il y a 3 ans
Je pense que notre promo (23) a été l'une des dernières à utiliser ces superbes planches à dessin... C'est bien de rigueur qu'il s'agissait car on savait bien ce qu'il nous en coutait de se tromper et devoir tout recommencer... Problème évidemment de moindre importance avec Autocad...
Gérard PEREZ (TARBES 8)
Il y a 3 ans
Ces outils , demandaient aussi de l'agilitée manuelle, comme le rappel Michel, calque, lame de rasoir , rotrings et autres comme rappelé dans la news
Sandrine PHOYU (TARBES 40)
Il y a 3 ans
Merci pour cette mise à niveau ! J'aurais bien aimé connaître cette époque pour me rendre compte de ce qui aujourd'hui me paraît évident ?
Guillaume RIDREAU (TARBES 27)
Il y a 3 ans
la 27 ième les a encore utilisées notamment avec le "Bob" ou "Hbx" pour les nostalgiques de nos profs de conception...
Christian FROMIGUÉ (TARBES 6)
Il y a 3 ans
Quand on voit maintenant ce que l'on est capable de faire (en 3D couleur dynamique) avec un logiciel réputé dans le monde entier (CATIA que j'ai employé dans mon parcours chez Renault), on mesure l'importance du progrès de l'informatique obtenu depuis 50 ans, où en 1970 on pratiquait encore la carte perforée ! Il y a un demi-siècle, J'ai moi même employé ces vieux accessoires indispensables à l'époque (reliques d'une ère des dinosaures que nous sommes devenus ! ... :-) ... Bien à vous ...
Stéphane DALMAYRAC (TARBES 30)
Il y a 3 ans
La XXXème aussi a utilisé des planches à dessin. Plus précisément, la moitié du groupe travaillait sur planche, pendant que l'autre moitié se formait à la CAO sur I-deas. On alternait chaque semaine. C'était encore l'époque où les cours de CAO consistaient en l'apprentissage de comment fait le logiciel pour construire mathématiquement une géométrie en trois dimensions, à base de splines d'ordre 3, 4, 5 ou plus... Imbuvable.
En 1995, j'ai réalisé mon projet de stage uniquement sur planche à dessin, car il n'y avait qu'un seul poste CAO dans l'entreprise (deux ans plus tard j'y ai fait une mission en intérim et tout le monde était équipé d'un ordinateur). J'avais tout dessiné à la main, et les collègues de l'atelier proto avaient donné vie à mon projet sans que le moindre fichier 3D ne soit échangé !
Un autre siècle...

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