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Ingénieur en génie mécanique (ENISE): Patrice Godon
Patrice Godon, le "MacGyver" de l'Antarctique
Un air de cornemuse retentit dans le bureau de Patrice Godon. Les notes stridentes échappées de son smartphone nous rappellent que, si c’est de l’Antarctique que nous sommes venus parler, c’est bien à Brest que se trouve le siège de l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV), qui orchestre toute la recherche française menée aux pôles. Qu’il s’agisse de Dumont d’Urville ou de Concordia, Patrice Godon connaît les stations françaises du continent blanc comme sa poche, et pour cause : il en a été le responsable technique et logistique durant quarante ans.
« Mon métier, c’est de prévoir l’imprévisible », raconte l’ingénieur en génie mécanique. Et de trouver des solutions à tous les problèmes qui peuvent se poser dans ce territoire où la présence humaine relève presque de l’aberration tant elle est incongrue. Huit mois par an, les deux stations sont totalement coupées du monde ; si la température sur la station côtière de Dumont d’Urville tutoie les -25 °C en plein cœur de l’hiver, la station Concordia, posée sur l’immensité blanche du plateau antarctique, à plus de 1 000 kilomètres de la côte, peut voir le thermomètre chuter jusqu’à -80 °C…
Aucune formation ne prépare à la spécificité des métiers techniques en Antarctique.
« Ce qu’il faut en priorité, c’est faire preuve de créativité et d’innovation, et être un sacré bon bricoleur, capable d’usiner n’importe quelle pièce sur-mesure »
« En ce début décembre, un incident de taille vient s’ajouter à la longue liste des problèmes à résoudre : l'Astrolabe, le brise-glace qui assure le transport des hommes et de tout le matériel vers la Terre-Adélie, subit une avarie majeure.»
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par Laure Cailloce journaliste scientifique pour "CNRS Le journal"
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