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le digital dope l'embauche de cadres

07 mars 2019 Les Entreprises
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Quand le digital et les nouveaux modes de travail dopent l’embauche de cadres

La révolution digitale, la mobilité, et l'essor des indépendants boosteront l'embauche des cadres cette année, selon le dernier palmarès de Cadremploi. 

Les talents de la transformation digitale ont vraiment le vent en poupe. Chez les cadres encore plus. Alors que les recrutements dans cette catégorie de salariés atteignent leur plus haut niveau cette année – à 292 000 postes, soit une hausse de 10 % par rapport à 2018, selon l'Apec (Association pour l'emploi des cadres) – ce sont les papes du conseil et de la révolution numérique qui se taillent la part du lion, côté embauches. C'est le constat du site Cadremploi qui vient de publier son hit-parade annuel des recruteurs en la matière.

Ainsi, sur le top ten des entreprises qui embaucheront le plus de cadres cette année, la moitié sont des ESN (entreprises de services du numérique). Autant d'acteurs qui se retrouvent en première ligne pour accompagner l'ensemble du tissu économique dans sa mue digitale : banques, industriels, services… Quatre d'entre eux se hissent même sur les premières marches du podium : Capgemini, Alten, Altra, et Sopra Steria seront cette année les premiers recruteurs de cadres en France (lire tableau ci-dessous). Les autres ténors ne sont pas loin : Atos (11e place), Devoteam (14e), Amaris (15e), Assystem (24e)

Source: Cadremploi

 

Pléthore de profils numériques

 "La révolution digitale reste un moteur pour l'embauche des cadres. Une tendance de fond qui s'accentue d'année en année et quelle que soit la taille de l'entreprise. Aujourd'hui, un tiers des offres proposées aux cadres émane d'ESN", précise Baptiste Legout, le responsable du palmarès Cadremploi, qui sonde chaque année près de 300 entreprises de toutes tailles et de tous secteurs. Soit près de 28.300 postes à pourvoir dans l'année chez ces acteurs! De quoi permettre aux candidats d'être sélectifs!  Et sans compter les entreprises qui embauchent directement pléthore de profils numériques. La Société générale (12e rang du palmarès) ou le Crédit Agricole (21e) dans la banque, par exemple. Ou encore Safran (15e) ou Thales (13e) dans l'industrie. Ainsi, l'entreprise pilotée par Patrice Caine, en pleine offensive digitale, recrute de manière intensive et récurrente depuis trois ans des ingénieurs et cadres dans le domaine de IA, du big data et de la cybersécurité. Cette année il devrait embaucher 1.750 cadres supplémentaires.

De quoi booster aussi l'attractivité de Thales auprès des jeunes. Car le ballon d'oxygène du digital a un autre effet très positif : doper l'embauche de candidats fraîchement diplômés, issus des écoles de commerce et d'ingénieurs. Selon Cadremploi, sur les 380.000 postes à pouvoir cette année, cadres et non cadres, 42.300 seront dévolus aux jeunes profils. "Une minorité, mais une minorité en progression. Sur 2018, 39.400 embauches effectives de jeunes ont été déclarées", détaille Baptiste Legout.

 

Boom des travailleurs indépendants ?

Autres gros recruteurs, notamment de jeunes diplômés, des mastodontes du conseil et de l'audit comme Deloitte (8e) ou EY (20e), ou encore LVMH et Bouygues. "Des groupes où le turnover peut être élevé, avec des jeunes qui, une fois acquise une expérience dans un grand groupe international, une carte de visite en somme, préfèrent poursuivre leur carrière dans une entreprise de taille plus modeste, où ils ont aussi plus de chances d'avoir un poste à plus grandes responsabilités."

Signe ultime de la mutation du monde – et des modes de travail : la percée de Didaxis, expert du portage salarial, qui s’impose pour la première fois dans le top ten des recruteurs de cadres – et directement à la cinquième place ! Vers un boom des travailleurs indépendants ? "Deux mouvements nourrissent cette tendance, notamment dans le conseil, numérique ou autre, estime Baptiste Legout. D’un côté, le souhait de certains travailleurs de ne pas dépendre d’un seul client ou d’une seule entreprise, de multiplier les missions et les expériences. Et de l’autre, la réalité des entreprises, notamment les plus petites, qui n’ont pas toujours les moyens d’embaucher et préfèrent recruter sur des missions."

le 22.02.2019 sur challenges.fr




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