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Crédit: ENIT Alumni
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Les retrouvailles de la « 4 » au Pays Basque

14 juin 2023 Les Alumni
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En 2021, à Juillan, nous avions décidé de nous retrouver tous les deux ans car l’âge venant il y a des disparitions, la maladie, des difficultés à se déplacer. C’est donc notre ami Jean-Marie Fortain qui a organisé de main de maître nos retrouvailles de 2023 à Dancharia/Ainhoa autour du thème « Les sorcières et l’Inquisition en Navarre au XVIIème siècle», du mercredi soir 7 juin au vendredi 9 juin matin.

Nous étions donc 15/51 « painleviens » avec épouses et compagnes, donc 26, tous hébergés dans le même hôtel UR HEGIAN, labellisé Logis de France, très confortable, au calme, avec un bon restaurant. Ce fût des moments de convivialité, d’échanges sur nos vies actuelles, nos activités de retraités, nos familles, sans nostalgie, en toute camaraderie avec le plaisir de parler de tout et de rien.

Notre guide à Zugarramurdi, Julien Gaüzère, passionné et passionnant, nous a rappelé l’épisode des procès en sorcellerie au début du XVIIème siècle qui a touché le Pays Basque. Cela rappelle aussi les sorcières de Salem avec les phénomènes d’hystérie collective et souvent la mise en cause de femmes ou de jeunes filles.  D’abord au nord, dans le Labourd, entre juillet et novembre 1609, avec 2 magistrats mandatés par Henri IV, qui voulait asseoir son pouvoir dans la région, Pierre de Rosteguy de Lancre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_de_Rosteguy_de_Lancre) et Jean d’Espagnet. Ils procédèrent à l’audition de 400 à 500 témoins, surtout des femmes, rassemblés à St Pé sur Nivelle et firent procéder de 60 à 80 exécutions.

Mais le retour de Terre-Neuve des hommes provoqua des émeutes et la fin des procès pour sorcellerie, même si des femmes restèrent emprisonnées plusieurs années à Bordeaux.   

 

Dans le sud du Pays Basque, c’est à Zugarramudi que débute en 1610 la « chasse aux sorcières » menée par l’inquisiteur Don Juan del Valle Alvarado du tribunal de Logronõ. Il y eut 300 personnes inculpées, 40 furent emprisonnées à Logronõ et accusées de pactes avec le diable, de tempêtes en mer, de messes noires… En novembre 1610, 18 furent absous, 12 furent brûlées sur le bûcher dont 5 en effigie car déjà mortes en prison. Il y eu d’autres sanctions:  saisie des biens, réclusion à perpétué, emprisonnement limité. Mais les procès s’arrêtèrent, l’Inquisition prenant conscience que les dénonciations sont fondées sur « des mensonges et l’auto-illusion ». De plus l’Inquisition se concentre sur les protestants :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_sorcellerie_au_Pays_basque

 

Le musée des Sorcières (Sorginen Museoa) à Zugarramurdi :

Dans un ancien hôpital de 1788, en gré rouge, dans une muséographie moderne et claire, sont rassemblés des documents, des objets, du mobilier, des costumes, relatifs à la vie sociale, au contexte historique de la période de la chasse aux sorcières.

Les grottes des Sorcières à Zugarramurdi : 

Ces grottes, très impressionnantes, ont été creusées par le ruisseau de l’Enfer : longueur 120 m, largeur de 22 à 26 m, hauteur 12 m. Les « sorcières » auraient pratiqués des rituels de sorcellerie à l’entrée de ces grottes. On y a trouvé des témoignages préhistoriques de l’époque magdalénienne (Céramiques, pierres à feu). On y voit encore 2 fours à chaux. 

 

 

Le monastère San Salavador à Urdax

Tout en gré rouge, il a été fondé au XIème siècle par les Prémontrés, appelés aussi Augustins. C’était un hôpital pour les pèlerins de St Jacques. Sa configuration actuelle date des XVIème et XVIIIème siècles. Au premier étage un musée rappelle l’histoire religieuse du bâtiment, avec la présence de documents, de mobilier et d’objets anciens dédiés au culte. Au rez-de-chaussée, dans un très beau cloître se tenait une exposition d’art contemporain (Sculptures, peintures, masques….), disposée dans les galeries et dans le jardin.

 

Les grottes d’Urdax

C’est l’intérêt géologique qui est mis en valeur, même si dans une partie non ouverte au public, on a retrouvé des gravures du magdalénien (-13 000 ans). Elles ont servi d’abris pour des contrebandiers et aussi pendant les guerres carlistes. On dit aussi qu’elles servent de refuge aux laminaks, êtres fantastiques semblables à des génies ou des lutins d’apparence humaine, qui ont surtout des activités nocturnes.  Ces grottes recèlent de nombreuses concrétions avec des formes fantasmagoriques (Nez de sorcière, choux fleur…), de belles salles, des passages étroits, un ruisseau souterrain.

 

En conclusion de cette journée :

  • Nous avons décidé de nous retrouver vers mi-mai/mi-juin 2025 sur un jour, avec activités possibles avant ou après, vers Castres ou Albi, avec un « comité d’organisation » composé de Christian Garrigue, Jean-Robert Rouchon et Jean-Marie Deladerrière
  • Merci encore à Jean-Marie Fortain et à Françoise son épouse pour la très bonne organisation de ces retrouvailles qui nous ont permis de découvrir le Pays Basque, des paysages et cette période plutôt sombre du XVIIème siècle.

Jean-Marie Deladerrière  (4)




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1 Commentaire

Patrice BREQUE (TARBES 14)
Il y a 11 mois
Ça donne envie d'y revenir et découvrir ces pans d'histoire.

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