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Salaire : les augmentations prévues par les entreprises cette année, selon votre statut

19 août 2022 Les Entreprises
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Le cabinet de conseil en ressources humaines, Mercer, vient de dévoiler, dans une enquête publiée ce lundi, le niveau des augmentations générales et individuelles prévu par les entreprises pour 2022.

Avec l’inflation galopante (+5,8% sur un an en juin), la question de la hausse des salaires revient au cœur des débats. À l’Assemblée nationale, où un paquet de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des Français est en cours d’examen, les élus de gauche réclament une augmentation générale, avec notamment une revalorisation du Smic à 1.500 euros net (contre 1.302,64 euros net aujourd’hui). Une proposition qui n’a pas été validée, dans le cadre de l’examen du projet de loi sur le pouvoir d’achat.

De leur côté, en effet, les élus de la majorité préfèrent laisser la main aux entreprises sur la question des salaires et multiplient, dans cette logique, les dispositifs pour mieux reconnaître le travail des salariés, sans passer par une augmentation générale des rémunérations (triplement du plafond de la prime Macron, conversion des RTT en salaire, hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires…). Certaines entreprises ont toutefois bien compris l’importance de revaloriser rapidement (et significativement) les salaires.

 

Un taux en hausse... mais inférieur à l’inflation 
Ainsi, d’après un rapport* sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) de 2022, dévoilé par Mercer, cabinet de conseil en ressources humaines, ce lundi 25 juillet, les employeurs ont prévu d’augmenter de 2,8% (taux médian) les salaires de leurs collaborateurs cette année. C’est bien plus que les années précédentes (1,41% en 2021, 2% en 2020 et 2,2% en 2019). “Cette réévaluation s’explique en partie par le contexte économique de reprise de l’activité post Covid-19 après deux années de gel partiel ou complet des salaires ainsi que par une inflation plus soutenue”, explique Mercer dans son étude. Le taux prévu cette année reste toutefois bien inférieur à l’inflation : d’après l’Insee, la hausse des prix à la consommation devrait atteindre 5,5% sur l’ensemble de 2022.

Dans le détail, les entreprises privilégient toujours les augmentations individuelles (+1,4%) aux revalorisations générales (+1,1%). Ces dernières ont toutefois progressé en un an (+0,8% prévue en 2021), notamment en raison de l’attention particulière accordée aux plus bas salaires cette année.

 

Mercer est allé plus loin, en analysant les augmentations accordées en fonction du statut et du niveau de responsabilité des salariés. De manière générale, l’ensemble des salariés vont avoir droit au même niveau d’augmentation cette année (taux médian compris entre 2,5% et 2,8%). Mais pour les plus bas salaires, les entreprises mettent, logiquement, davantage l’accent sur les augmentations générales. Dès lors, un effort particulier est réalisé en matière d’augmentations individuelles pour les salariés ne bénéficiant pas des revalorisations générales.

Cette année, pour 71% des entreprises interrogées par Mercer, les NAO n’ont pas seulement été l’occasion de négocier l’enveloppe allouée aux augmentations salariales, mais aussi de décider de mettre en place d’autres avantages pour les salariés. Ainsi, 18% d’entre elles ont prévu d’améliorer la rémunération de leurs salariés de manière pérenne, via l’attribution d’un treizième mois, la majoration des tickets restaurant ou encore le versement de primes fixes. Dans 14% des entreprises sondées, les employeurs ont plutôt opté pour la mise en place d’une prime exceptionnelle à titre collectif.

 
Parmi les autres avantages accordés, on retrouve également un renforcement de l’égalité hommes/femmes (14%), une meilleure organisation du travail (12%), une prime exceptionnelle à titre individuel (8%) et la mise en place d’une part employeur sur la retraite surcomplémentaire (8%).

 

Le cabinet Mercer a interrogé, entre octobre 2021 et mars 2022, 45 entreprises représentatives des secteurs du commerce de détail et du commerce de gros, de la grande consommation, des services, de l’industrie, des produits chimiques, des nouvelles technologies, de la finance, de l’automobile et de la logistique. Fin mars 2022, 87% des entreprises interrogées avaient finalisé leurs négociations annuelles obligatoires. Seuls 7% d’entre elles ne les avaient pas encore entamées et dans une même proportion d’entreprises, les négociations étaient encore en cours.

   
Par Sarah Asali

Journaliste emploi et formation professionnelle

Publié le 25/07/2022 à 16h21 & mis à jour le 25/07/2022 à 20h04
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