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Charte contre le harcèlement sexuel

27 janvier 2020 Divers
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Aujourd’hui, ce sont 51 nouveaux signataires qui signeront la charte de l'association PDFM contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes en entreprise, en présence du Ministre de la Culture, Franck Riester

                              Et dans l'ENTREPRISE???

Ce mardi 21 janvier à 17h30, 57 nouvelles entreprises signent la charte de l'association PDFM contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes dans les médias, en présence du ministre de la Culture, Franck Riester.

20 Minutes, Brut, Le Figaro, Prisma... 57 nouvelles entreprises* signent ce mardi 21 janvier, à 17h30, la charte de l'association Pour les Femmes dans les Médias - PFDM - visant à lutter de "manière volontariste" contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes dans les médias. Pour rappel, le 13 mars dernier, 17 premières entreprises, dont France Télévisions, Canal+ et TF1 avaient signé cette charte lors de sa toute première édition.

À l'association de rappeler qu'aujourd'hui, 20% des femmes sont encore confrontées à une situation de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle. Alors même que 82% des employeurs n'ont mis en place aucune action de prévention et que près de 30% des victimes de harcèlement n'en parlent à personne, selon l'enquête sur le harcèlement sexuel au travail mené par le défenseur des droits en mars 2014.

https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/ddd_etu_20140301_harcelement_sexuel_enquete_accessible_0.pdf

Faire de la prévention

"Le constat, que ce soit pour les journalistes et les rédactions ou les entreprises audiovisuelles et les plateaux de tournage, est le même: les femmes ne s'autorisent pas, s'excusent de savoir, sont peu souvent patronnes et se sentent souvent des usurpatrices, et je ne parle pas du harcèlement", rappelle Laurence Bachman, co-présidente de l'association et directrice générale du groupe TelFrance. Pourquoi cette charte qui se présente en quatre temps (J'informe, J'agis, Je partage et Je suis responsable, donc je m'engage ? "L'idée, c'était de faire de la prévention plutôt que de déclencher des vendettas sur les réseaux sociaux ou de dénoncer systématiquement les harceleurs", souligne Françoise Laborde, présidente d'honneur et fondatrice il y a sept ans de l'association PFDM.

Parmi les exemples de bonnes pratiques à mettre en place dans les entreprises signataires, l'affichage de cette charte dans les lieux de passage, sur les plateaux, dans les loges, ou encore les salles de montage. L'association propose par ailleurs de nommer une personne identifiée au préalable comme référente dans l'entreprise et qui sera habilitée, en concertation avec les services nommément désignés internes ou externes à l'entreprise, à recueillir la parole de l'éventuelle victime et/ou du témoin d'un acte répréhensible. Cette personne pourra aussi prendre les mesures appropriées, ou encore s'engager à partager avec l'association ou toute autre entité expressément désignée et/ou mandatée par PFDM sur un rythme annuel, tout bilan des actions et/ou perspectives d'actions s'inscrivant dans les obligations de l'entreprise, afin de faire connaître et partager l'implication et les actions de terrain qui ont été engagée. 

 

"Il faut savoir que c'est dans l'intérêt de ces entreprises de lutter contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes", soutient Françoise Laborde. "Ces entreprises ne le font pas forcément par vertu. En effet, quand une histoire de harcèlement est rendue publique, c'est l'image de l'entreprise qui est atteinte et les collaborateurs s'en trouvent affectés. Donc c'est dans leur intérêt de disposer d'un outil de prévention".

35% de femmes à intervenir dans les programmes

La France accuse en encore un retard important en termes de parité dans les médias. Si les femmes représentent 52% de la population en France, elles ne sont que 35% à intervenir dans les programmes. Et elles ont beau être présentes dans les rédactions ou sur les plateaux de tournage, elles sont souvent absentes des postes de direction. Selon le baromètre de la représentation des femmes à la télévision publié par le CSA le 8 mars dernier, la présence des femmes était en 2018 en légère baisse sur les antennes - télévision et radio confondues - par rapport à 2017 (39% soit -1 point), ce qui représente une contreperformance préoccupante et provient de la moyenne des radios (37% soit -1 point). En revanche, les télévisions sont stables (42%).

Si la sous-représentation des femmes aux heures de fortes audiences, à la télévision, perdure avec 29% sur la tranche 21h-23h (-4 points par rapport à 2016) contre 42% au global, les deux catégories dans lesquelles les proportions de femmes sont les plus élevées - présentatrices (47%) et journalistes (38%) - connaissaient des baisse, pour la première fois depuis 2016 (de respectivement -1 et -2 points). Via le plan d'action de l'association PFDM, l'objectif passe par la présence à l'écran de "personnages féminins qui puissent être des rôles modèles pour les jeunes générations", affirme Françoise Laborde.

Des codes de virilité triomphante

Journaliste depuis 1982, cette dernière dépeint un monde des médias, dans lequel "règne une forme de camaraderie un peu virile". "Ces professions étaient très masculines au début, et le milieu a conservé ces codes de virilité triomphante, qui n'épargnent - hélas - pas les jeunes générations". Elle-même confrontée aux agissements sexistes dès le lancement de sa carrière, soulignant au passage que "dans les années 1980, c'était la règle du jeu", elle avoue s'en être sortie par l'humour et la dérision. Mais aujourd'hui, il est temps que "le mal-être change de camp", affirme-t-elle.




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