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La KAKISTOCRATIE ou le pouvoir des PIRES

Isabelle BARTH
Éditeur :
EMS
Date de publication :
12/04/2025
175 pages

15.00 euros

Ce livre vous est proposé par Jean Marie DELADERRIERE (4)

Vous connaissez peut-être « Le principe de Peter », appelé aussi « Syndrome de la promotion Focus », principe énoncé par le pédagogue canadien Laurence J. Peter. D’après ce principe « Dans une hiérarchie, chaque employé est promu jusqu’à atteindre son niveau d’incompétence ». Vous avez peut-être entendu parler du « Principe de Dilbert » formulé par le dessinateur Scott Adams, à savoir que « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés à des postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers ». Nous allons découvrir la kakistocratie, autre aspect du travail et de l’incompétence.

Ce mot est formé à partir du grec kakistos (Les pires) et du grec kratos (Pouvoir). En résumé, c’est donc le pouvoir des pires, la direction par des incompétents, le règne des médiocres. L’autrice pose deux questions : 

  • Comment mon chef, mon patron, mon manager est-il arrivé à ce poste, avec ces responsabilités, en étant aussi nul ?
  • Comment peut-il rester en poste, alors qu’il est incompétent, et que tout le monde le sait ?

L’autrice détaille alors avec de nombreux témoignages les mécanismes à l’œuvre au travers de 6 chapitres : Kakistocratie, kesako ? – Ne pas la voir partout – Impacts et effets – Tout savoir sur la kakistocratie – Pas de fatalité – Paradoxes de l’incompétence. 

Vous avez peut-être entendu les propos suivants :

  • Mon patron est un gros incompétent en place depuis plus de 30nas et marié depuis 31 ans avec la propriétaire de l’entreprise
  • On a un manager incompétent. On est obligé de faire à sa place ou bien de réparer ses erreurs
  • C’est le fils du patron. Il est intouchable. Il fait erreur sur erreur. Il ne connaît rien à rien. 
  • C’est un super-ingénieur mais comme manager c’est un nul
  • Comme il ne sait pas faire, il nous flique tout le temps et pique des colères si on n’est pas à sa disposition. 

Quelques traits de caractères des kakistocrates : « Moi, je » (Le récupérateur) – « Où est le problème ? » (Ignore son incompétence) – Je camoufle (Cache, brasse de l’air) – Je valorise (Se fait bien voir) – Je me soigne (Conscient de ses limites et essaye de réduire son incompétence).  

Les dégâts : déni des dysfonctionnements – dissimulation – dénégation -  mensonge – oubli (Il n’y pas de de problèmes que l’absence de solutions ne finissent par résoudre)

Le manager compétent : 

  • Doit être efficace et efficient dans la gestion des ressources
  • Développe une vision et sait la transmettre
  • Proche de ses équipes

Quelques pistes pour limiter la kakistocratie : former au management en particulier les soft skills – décloisonner – donner du sens – apprendre de ses erreurs – susciter l’engagement 

L’incompétence est-elle gérable : amener les personnes dans une zone de compétence, en répondant et cherchant des solutions aux deux questions :

  • La personne sait elle faire ?
  • La personne veut elle faire ?

En conclusion, l’autrice suggère de poser le diagnostic de kakistocratie, et à partir de là chercher à changer la donne et l’organisation, faire évoluer les personnes.

 

Présentation de l'auteur

Professeure des universités, chercheuse en sciences du management, mère de six enfants, Isabelle Barth a dirigé l'école de management de Strasbourg et l'INSEEC Grande École. Son objectif est de faire dialoguer le monde de la recherche et celui des entreprises pour mettre en œuvre et transmettre un management respectueux des hommes et des femmes. Elle anime ainsi de nombreuses conférences, et propose régulièrement des chroniques pour XERFI Canal comme pour Harvard Business Review France.