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« Lettre aux ingénieurs qui doutent »

Ce livre est proposé par Jean-Marie DELADERRIERE (4)
C’est un ingénieur diplômé de l’ENSEEIHT de Toulouse, après un parcours chaotique, puis un doctorat en robotique qui fait part de ses doutes après un passage dans une société liée au spatial et ensuite une entreprise de développement de système de navigation pour véhicules autonomes. Mais il y vivait, ce qu’il traite dans un chapitre, une « dissonance cognitive » c’est-à-dire une contradiction entre ses idées et valeurs et le comportement possible en entreprise. Après un master en « Philosophie, psychanalyse et économie politique », il enseigne sur des sujets de philosophie de la technique, dans plusieurs écoles, et il est chargé de mission transition écologique et sociale à l’Institut national polytechnique de Toulouse.
Dans son livre, il analyse donc les causes de ses doutes, la dimension politique du travail. Il s’adresse aux ingénieurs car ils ont un rôle structurant dans la société. Les ingénieurs sont le corps de métier chargé de produire et de développer les objets techniques, dans lesquels la société baigne. Notre système technologique n’est pas neutre. Il a une très forte influence sur le fonctionnement de la société, les modes de vie, l’organisation sociale et les rapports de pouvoir. L’auteur Il aborde différents aspects de ses doutes : la figure de l’ingénieur – le rôle de l’argent – l’éthique de l’ingénieur – la tranquillité bourgeoise - la « pensée de l’ingénieur qui clôture les horizons des individus » – changer de l’intérieur ? – sortir de sa cage dorée ?
Tout cela fera écho à ceux qui doutent d’eux-mêmes ou de leur travail. D’un autre côté, il fait l’impasse sur les satisfactions vécues par de nombreux ingénieurs. Pour tous, c’est comme un rappel à un équilibre de vie entre activités professionnelles, famille, vie sociale et associative. C’est également à chacun de s’interroger sur la façon dont il assure et assume la fonction d’ingénieur ; c’est ce que permet ce livre.
Olivier Lefebvre vit à Toulouse. Il a travaillé pendant plus de dix ans dans le domaine de la robotique, qu'il a quitté en 2019 (il a témoigné de ce parcours dans le livre de Celia Izoard Merci de changer de métier, Editions de la Dernière lettre, 2020).