Le collectif comme racines

Ma première expérience du collectif est comme pour beaucoup ma cellule familiale. Mes parents m'ont transmis, par leur amour inconditionnel, le superpouvoir de la confiance : confiance en moi, confiance dans les autres. Grâce à eux j'ai eu la chance de développer le ressenti profond que l'on n'a rien à perdre et tout à gagner à oser. Cette stabilité intérieure m'accompagne chaque jour, elle nourrit mon aptitude à faire, à explorer, à entreprendre. À ne pas avoir peur. […]

Plus tard, la chance des rencontres m'a donné de croiser sur ma route des entrepreneurs chevronnés qui sont devenus pour moi des guides, des  mentors . D'eux j'ai appris à observer, à vendre, à négocier, à recruter. Ils ont posé sur moi un regard de confiance qui, par une espèce de magie, m'a hissée à la hauteur de la confiance qui m'était accordée. Je crois profondément que la réussite, notamment des femmes, passe par ce genre de relation privilégiée que l'on tisse avec de généreux passeurs d'expérience, de confiance et d'audace.

Plus largement, je ne me suis jamais durablement entourée de personnes avec qui je ne nouais pas de relation positive. Se choisir un entourage positif est un ancrage solide, ses effets sur l'audace et le niveau d'énergie sont puissants. […] Mon collectif de coeur, reçu et choisi, est ainsi un petit cercle de proches qui partagent ce mélange d'épaisseur, d'ouverture et de légèreté. Ils sont mon ancrage, le secret de ma confiance, le socle indispensable de toutes mes entreprises. Je vous souhaite de pouvoir prendre appui sur de telles ressources profondes : c'est là que l'on puise l'énergie pour oser, avancer, se dépasser, devenir qui l'on est.

Bien s'entourer

Si le collectif est un point de départ, il est aussi une visée. Pour les start-up que je connais bien, celles que j'ai créées ou celles que je soutiens en tant qu'investisseuse, le happy end financier a généralement eu pour corollaire un fort sens du collectif. La réussite est collective ou n'est pas, évidemment. J'ai appris en investissant, parfois à mes dépens, que le facteur de réussite le plus déterminant n'était pas l'idée ou le plan d'action mais l'équipe.

Comme toute rencontre féconde, une bonne équipe est une chance. Elle commence par un fondateur, une fondatrice, porteur(se) d'une vision juste, capable d'embarquer les meilleurs coéquipiers pour apporter au bon moment une réponse nouvelle et unique à un vrai besoin.

Les qualités que personnellement je recherche dans les membres d'une équipe sont invariablement les mêmes : des gens hyperautonomes et responsables, déviants (qui disent non à « On a toujours fait comme ça », qui pensent, font autrement) et soudés (on peut compter sur eux en toutes circonstances, ils sont des piliers d'entraide, leur plaisir à faire ensemble est hautement communicatif). […] Que vous soyez fondateurs, salariés, indépendants, étudiants (retraités !), n'oubliez jamais que créer du collectif est votre mission personnelle quotidienne. Cela s'entretient - comme l'amitié.

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