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29 septembre 2022

Enquête IESF 2022 : bilan sur la situation des jeunes ingénieurs diplômés

La Société des Ingénieurs et scientifiques de France (IESF), vient de publier les résultats de sa 33ème enquête annuelle socio-professionnelle sur la situation des ingénieurs réalisée en février et mars 2022, auprès de 46 407 participants.


L’insertion professionnelle des jeunes diplômés

En 2021, le taux de chômage des ingénieurs en France était de 3,2%. Un pourcentage relativement bas comparé au taux de chômage global du pays qui s’étend à 8%. La région la plus touchée est la Bretagne (5,1%) suivit par la Bourgogne Franche-Comté (4,6%), la région PACA (4,5%) et Pays de la Loire (4,4%).

L’IESF s’est interrogée sur les critères pris en compte par les jeunes ingénieurs dans leur recherche d’emploi. Le premier d’entre eux concerne les missions qui leur seront confiées. Le salaire ne représente que 38% des réponses et le critère de la RSE 6%. L’IESF relève également que 21% des jeunes diplômés interrogés pour l’enquête, sont entrepreneurs.

La réforme du bac : un frein pour la filière ingénieur

En 2021, la France a formé 44 000 ingénieurs, un chiffre jugé encore insuffisant par rapport à une demande qui est estimée à plus de 60 000 par an. La réforme du baccalauréat est perçue, par l'IESF, comme un frein pour les candidats qui souhaitent s’orienter vers une classe préparatoire ainsi que pour les jeunes filles. En effet, 38% des lycéens ne font plus de mathématiques en première, avant la réforme ce n'était que 13% et il n'y a plus que 1,6% de la population qui s'oriente vers les Sciences de l'Ingénieur (SI).

D’autres questions sont encore en cours de réflexion : comment former cette nouvelle génération et leur redonner de l’intérêt pour la filière ingénieur ? Quelles pédagogies mettre en place pour répondre à ces nouveaux métiers ?

La place des femmes

En 2022, les jeunes filles représentaient 55% des élèves de Terminales. Partant de ce constat, l’IESF observe qu’elles étaient davantage attirées par des spécialités plus « humaines » comme par exemple, les sciences du vivant. La part prise par les femmes dans postes à responsabilité s'est accrue de 3% en 5 ans et en particulier au niveau des directions générale avec 12% des femmes contre 9% en 2018.

Une inquiétude car seulement 13% des femmes sont formées dans spécialités numériques.

Depuis 2015 l'évolution de la proportion des femmes ingénieures ne croit plus.

« En 2021, sur plus de 44 000 diplômés, les femmes représentaient 28%. L’image de profession est trop masculinisée », explique Marie-Liesse Bizard, Vice-Président de l'IESF. Les jeunes femmes sont sous représentées dans les écoles d'ingénieurs. Parmi les étudiantes interrogées, 47% ont fait ce choix d’orientation à partir d’une décision personnelle alors que, 30% ont affirmé que cette décision venait de leurs parents. 

L’évolution des salaires

En 2021, le salaire annuel moyen d’un jeune diplômé était d’environ 40 000€, avec encore un écart de 5% en défaveur des femmes. 

Les zones géographiques qui recrutent le plus

Sur l’année 2021, 103 000 recrutements ont été faits en France métropolitaine. D’après l’enquête de l’IESF, la région du Val de Loire est la plus ouverte aux jeunes diplômés, qui représentent 37% des recrutements. Juste derrière se trouve la région PACA (32,3%) suivi de la Bourgogne Franche-Comté (28,8%), l’Occitanie (28,1%) et l’Ile de France (27,9%).

L’étranger

47% des jeunes diplômés,  de moins de 25 ans, souhaitent travailler en dehors de l’hexagone. Les raisons sont multiples : meilleures conditions de vie, plus d’opportunités ou encore le salaire. 

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